Des études montrent que l’impact psychologique d’un décès dans la communauté scolaire peut entraîner une baisse des résultats scolaires, une réduction de la capacité d’attention, des problèmes de comportement et des crises de santé mentale telles que la dépression. Cependant, discuter ouvertement de la mort, du deuil, du chagrin et de la perte demeure un sujet inconfortable au sein de la communauté scolaire, en particulier chez les jeunes enfants. Les enseignants et les autres membres du personnel scolaire reconnaissent souvent qu’ils se sentent mal équipés pour répondre aux besoins émotionnels de leurs élèves endeuillés. Un travailleur social scolaire nous a confié : « La majeure partie de mon temps avec les élèves est consacrée aux questions de perte et de deuil, et je n’ai reçu ni formation ni outils pour me guider dans ce domaine. » La Charte de la ville bienveillante a déterminé que les écoles sont une partie essentielle de nos communautés, unissant les familles intergénérationnelles à travers l’éducation quotidienne de leurs enfants. En créant des communautés scolaires compatissantes, nous pouvons ensemble appuyer plus efficacement les écoliers et les autres personnes en situation de perte et de deuil, y compris leurs familles.

Depuis le printemps 2019, Compassion Ottawa a travaillé avec les quatre conseils scolaires de la ville d’Ottawa (deux anglophones et deux francophones), ainsi qu’avec un conseiller pédagogique, dans le but de créer des outils permettant d’amorcer des conversations sur la mort, le décès, le deuil et la perte au sein d’une communauté scolaire. Ces outils répondent aux besoins de quatre groupes : les administrateurs, les travailleurs sociaux, les enseignants et les élèves. Ils sont fournis sous forme de présentations Microsoft PowerPoint en anglais et en français. Les présentations sont destinées à être utilisées dans le cadre de sessions interactives et sont accompagnées de notes pour l’instructeur. Nous avons également fourni des directives sur la façon de mener les présentations en utilisant un modèle de « formation des formateurs », en fournissant des informations à des groupes d’administrateurs scolaires et de travailleurs sociaux. Sept séances d’information de ce type ont eu lieu depuis le lancement du projet, soit une en anglais et six en français. Le projet est financé par une subvention octroyée par la Fondation communautaire d’Ottawa.

• 94 % ont déclaré avoir appris quelque chose de nouveau sur le sujet de la mort, du décès, du deuil et de la perte.
• 95 % ont déclaré qu’ils se sentaient mieux équipés à engager des conversations sur le sujet avec les élèves et les autres membres de leur communauté scolaire.
• 95 % ont déclaré qu’ils utiliseraient le matériel dans leurs rôles de mentors et de chefs scolaires.

Une de nos bénévoles s’est récemment entretenue avec un travailleur social d’une commission scolaire qui lui a dit : « La majeure partie de mon temps avec les élèves est consacrée aux questions de perte et de deuil, et je n’ai reçu ni formation ni outils pour me guider dans ce domaine. »

Un enseignant d’une école primaire est décédé subitement, au cours de l’été. À la rentrée de septembre, aucun plan n’avait été mis en place pour que les enseignants puissent aborder le sujet avec les élèves ou leurs parents. Les enseignants et l’administration ont alors dû aider leur communauté scolaire à composer avec son deuil sans aucune formation ou orientation, rendant le deuil plus difficile pour tout le monde.