La Charte des villes bienveillantes a identifié les églises, les synagogues, les temples et d’autres groupes confessionnels comme des acteurs clés dans le développement d’une communauté compatissante plus englobante.

Bien que le rôle des institutions religieuses dans nos communautés ait changé au fil des ans, elles restent des centres sociaux importants pour le soin des malades et le soutien des personnes qui souffrent d’anxiété ou qui ont subi une perte ou vivent un deuil. Elles disposent généralement de personnes formées pour offrir ce type de soutien. Cependant, l’efficacité de ces efforts varie considérablement en fonction de l’expérience et de la formation des membres, de leur capacité à recruter des bénévoles et de leur priorité au sein de l’ensemble de leur ministère.

Les institutions religieuses ont une tradition bien établie de services de proximité, répondant aux besoins au-delà de ceux de leurs propres membres. Ces services évoluent sans cesse, et de nombreuses communautés de foi jouent un rôle essentiel en fournissant un soutien social à divers groupes de notre communauté dans son ensemble.

Le plan de notre programme comprend des activités visant à renforcer la capacité à discuter des questions de fin de vie au sein de ces communautés. Par exemple, nous nous associons avec le Ottawa Pastoral Care Training Program pour créer des modules sur la planification préalable des soins (PPS) et sur le chagrin et le deuil. Nous travaillons également avec le Ottawa School of Theology and Spirituality pour élaborer un cours sur la manière d’exercer leur ministère auprès des personnes plus âgées.

En plus de la planification de la mise en oeuvre des programmes, notre groupe bénévole des communautés de foi offre un réseau permettant de partager les perspectives et les pratiques, et d’échanger des informations, entre les communautés de foi.

Enfin, le projet de recherche-action HELP (Healthy End of Life) a choisi deux communautés de foi comme sites d’étude, où des entrevues approfondies ont été menées pour déterminer les besoins les plus importants. Il s’agit notamment de cartographier les actifs pour bien comprendre les réseaux de soutien existants, d’identifier les lacunes dans les ressources de la communauté et d’entreprendre de nouvelles initiatives pilotes pour combler ces lacunes.

Nos ateliers ont confirmé que les communautés de foi ont un intérêt et un besoin réels de parler des questions portant sur le mourir et la mort. Les participants ont exprimé leur volonté de s’engager dans la planification préalable des soins. Des suivis nous indiquent que cela est en cours.

En dehors des deux communautés de foi recrutées à titre de sites d’étude pour HELP et de certaines personnes très engagées au sein du groupe bénévole des communautés de foi, nous reconnaissons d’emblée que nous devons développer davantage de partenariats à long terme dans ce domaine. Nous continuerons à tendre la main à diverses communautés de foi afin de relier leur expertise et les relations uniques qu’elles entretiennent avec leurs membres et leurs bénéficiaires, à notre vision globale d’une ville compatissante.

Lors d’une réunion d’une communauté de foi, l’un des membres du groupe de service de pastorale a déclaré : « Je suis infirmière dans un hôpital et je suis confrontée à de nombreux patients qui sont en train de mourir et qui n’ont eu aucune conversation sur leurs souhaits de fin de vie. »